Suite à la demande de différents entrepreneurs rencontrés, nous avons souhaité proposer des définitions simples et rapides des concepts clés de la Supply Chain afin de permettre aux non-spécialistes du secteur d’en comprendre les fondamentaux et les leviers d’action. En voici cinq : Supply Chain, Cotation, Unité d’Œuvre, PCB/SPCB et WMS.

Bonne lecture !

Sommaire

Supply Chain

Commençons par le début, qu’est-ce que la supply chain ? la ‘”chaîne d’approvisionnement” en bon français est traditionnellement décomposée en trois briques :

  • L’approvisionnement : cela concerne les flux “amonts” de l’entrepôt, c’est à dire depuis le fournisseur ou producteur jusqu’à l’entrepôt, ou jusqu’au lieu de livraison s’il n’y a pas de lieu de stockage intermédiaire
  • La logistique : ce qu’il se passe à l’intérieur des entrepôts. Réception des produits, stockage, préparation et expédition des commandes. Les modalités de traitement des produits et commandes, ainsi que les modèles économiques sont à ce titre très différents entre entrepôt “BtoB” et entrepôt “BtoC” (e-commerce)
  • Le transport (aval) : les flux de livraison de l’entrepôt jusqu’au client final BtoB ou BtoC. Ici également, les types de transport – et les coûts associés – diffèrent fortement selon qu’il s’agit de transport BtoB ou BtoC

Cotation (logistique)

Une cotation correspond au chiffrage de la prestation, afin d’aboutir à une offre commerciale. Prenons l’exemple de la logistique. L’établissement d’une cotation logistique part ni plus ni moins du bon sens : il s’agit de décomposer le besoin du client en étapes opérationnelles précises (exemple : déchargement des produits, contrôle, mise en stock, puis mise en place d’un circuit de préparation de commande permettant de prélever les différents produits demandés dans la commande du client concerné, “conditionnement” des produits dans un carton, un emballage adapté, ou sur une palette, puis chargement). Il s’agit alors ensuite de chronométrer le temps nécessaire à chaque étape, en prenant en compte une série de variables, puis de convertir ces temps en euros en fonction du coût de la main d’œuvre et de l’objectif de chiffre d’affaires. Puis sont calculés et intégrés les autres éléments de coûts directs (coûts de stockage, encadrement…) ou indirect (amortissements, coûts RH autres, etc), soit dans des lignes de facturation spécifiques, soit en “viabilisant” ces coûts. Ainsi, pour construire une cotation comme pour l’étudier et la challenger, il s’agit d’abord d’avoir une démarche rigoureuse d’analyse du besoin client, et de sa traduction en termes opérationnels.

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Unité d’œuvre

L’unité d’œuvre est un terme que l’on rencontre souvent en supply chain. Il s’agit – comme en comptabilité analytique – de définir l’unité ou les unités de références de l’activité, et d’analyser les différents metrics clés au regard de ces unités d’œuvre pour :

  • Définir le cadre de l’activité, y compris contractuel
  • Suivre les coûts de l’activité
  • Suivre l’évolution du profil d’activité (si certains metrics clés évoluent, cela peut être par exemple lié à une évolution du type de commandes passées par les clients, au démarrage de nouvelles gammes de produits, etc.)

Concrètement, on analysera souvent particulièrement :

  • En BtoB : le coût de la palette expédiée, le coût de préparation au PCB (voir ci-dessous), le nombre de palettes préparées et expédiées, le coût du m², etc.
  • En BtoC, on analysera le nombre de références par commande (exemple : 2 produits de type différents en moyenne par commande) et le nombre d’articles par commande (exemple : commande de deux IPhones), le coût de préparation par commande et par produit, ou encore le coût d’expédition moyen par colis

PCB et SPCB

Le Par ComBien et le Sous Par ComBien correspondent au nombre d’unités présents dans un colis (le Par ComBien) et dans un sous-colis le cas échéant (le Sous Par ComBien).

Par exemple, lorsque vous faites vos courses en grande surface, vous avez peut-être remarqué que les compotes Andros sont conditionnées par 4. En revanche, lorsqu’ elles sont livrées au magasin, ces paquets de 4 compotes sont eux-mêmes placés à l’intérieur de colis plus grands, contenant par exemple de 6 paquets. Ainsi, on dira que les compotes sont livrées par PCB de 6*4=24 compotes, et que le SPCB est de 4. De plus, imaginons que sur la palette qui est livrée au magasin, 40 cartons étaient empilés. On dira alors que la palette contient 40 PCB, et 160 SPCB.

WMS

Le Warehouse Management System est le logiciel qui permet de gérer l’activité de l’entrepôt. Lorsque l’on démarre son activité avec très peu de commandes, bien souvent Excel suffit. Il s’agit alors d’être particulièrement rigoureux dans le suivi informatique des produits (“référencement” des produits, suivi des stocks, suivi des étapes de préparation et d’expédition des commandes). Néanmoins, en fonction notamment du nombre de références stockées et dès que les commandes dépassent la 100e de commandes par jour, voir avant, il est nécessaire de se doter d’un logiciel adapté. C’est ici que le WMS intervient. Il permet de gérer informatiquement toutes les étapes de traitement des produits et commandes sur entrepôt, et notamment :

  • La réception et la mise en stock des produits
  • La gestion des stocks
  • Les “circuits de préparation” des commandes, informatisés et optimisés : lorsque le nombre de réceptions et les volumes deviennent conséquents, il est important d’optimiser les modalités de stockage des produits (exemple : stocker à proximité les références les plus vendues, afin de pouvoir les préparer plus rapidement), ainsi que le chemin qu’emprunteront les préparateur de commande
  • “L’ordonnancement des commandes”: dans l’exemple d’un site e-commerce, les commandes peuvent être transmises informatiquement en temps réel à l’entrepôt depuis le site internet, ou groupées et envoyées par “batch” à intervalles réguliers. Il est alors primordial d’organiser la manière de les traiter afin de :
    1. Prioriser les commandes urgentes (exemple : les commandes devant être livrées le lendemain
    2. “Grouper” les commandes afin d’optimiser le temps et donc le coût de préparation. En effet, si 50 commandes différentes contiennent la même référence de PC, on aura intérêt à les préparer en même temps afin de ne se rendre qu’une seule fois à l’emplacement de stockage pour prélever les 50 PCs, plutôt que de s’y rendre 50 fois une fois, pour préparer les commandes une à une.
    3. Le WMS permet de réaliser automatiquement ces optimisations à partir des paramétrages effectués
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Enfin, il existe des WMS adaptés à toutes les tailles d’activité, depuis la startup jusqu’au Grand Groupe.

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